Quelle est la différence entre GLI et caution solidaire ?

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Lorsqu’un propriétaire met son logement en location, la question de la sécurité des loyers se pose rapidement. Deux solutions principales existent pour se prémunir contre les impayés : la Garantie Loyers Impayés (GLI) et la caution solidaire. Bien que leur objectif soit similaire – protéger le bailleur en cas de défaillance du locataire – leur fonctionnement, leurs conditions et leurs avantages diffèrent sensiblement.

Comprendre la GLI et la caution solidaire

Qu’est-ce que la Garantie Loyers Impayés (GLI) ?

La GLI, ou assurance loyers impayés, est un contrat d’assurance souscrit par le propriétaire bailleur pour se prémunir contre les défauts de paiement du locataire. Cette assurance couvre les loyers impayés, les dégradations immobilières, ainsi que les frais de procédure en cas de litige. Pour souscrire à une GLI, le locataire doit répondre à certains critères de solvabilité, tels qu’un loyer ne dépassant pas 33 % de son revenu mensuel net. La GLI offre une couverture plus étendue que la simple garantie des loyers impayés.

Comment fonctionne la caution solidaire ?

La caution solidaire est un engagement pris par une personne physique, souvent un proche du locataire, à payer le loyer en cas de défaillance de ce dernier. Ce dispositif est gratuit pour le propriétaire, mais repose sur la capacité et la volonté du garant à honorer son engagement. Contrairement à la GLI, la caution solidaire ne couvre pas les dégradations immobilières ni les frais de justice.

Avantages et inconvénients des deux options

GLI : une couverture complète mais coûteuse

La GLI est une solution sécurisante pour les propriétaires souhaitant garantir leurs revenus locatifs. Elle prend en charge l’ensemble des risques locatifs, mais implique des coûts d’assurance. Les primes varient généralement entre 2 % et 4 % du loyer annuel. En outre, l’éligibilité du locataire est un critère déterminant pour la souscription de cette assurance.

Caution solidaire : simplicité et gratuité

La caution solidaire est une option simple et sans coût pour les propriétaires, mais elle présente des risques d’insolvabilité du garant. En cas de défaillance du locataire, le propriétaire doit se tourner vers le garant pour récupérer les sommes dues, ce qui peut s’avérer compliqué et long.

Comment choisir entre GLI et caution solidaire ?

Le choix entre la GLI et la caution solidaire dépend de la situation du locataire et du niveau de sécurité recherché par le propriétaire. La GLI est souvent privilégiée pour sa couverture complète et sa fiabilité, surtout dans le parc locatif privé. Toutefois, pour les locataires étudiants ou apprentis, le cumul des deux dispositifs est possible.

Comparatif entre GLI et caution solidaire

Critères GLI Caution solidaire
Coût 2 % à 4 % du loyer annuel Gratuit
Couverture Loyers impayés, dégradations, frais de justice Seulement loyers impayés
Critères d’éligibilité Solvabilité du locataire Aucun, sauf capacité du garant
Fiabilité Élevée Variable

Les alternatives : garantie Visale et garant physique

La garantie Visale, proposée par Action Logement, est une alternative intéressante, notamment pour les jeunes locataires. Elle offre une sécurité supplémentaire pour les propriétaires tout en facilitant l’accès au logement pour certains profils de locataires. Quant au garant physique, bien qu’il soit gratuit, il présente des risques en termes de solvabilité et de fiabilité.

Qu’il s’agisse de la GLI ou de la caution solidaire, chaque solution présente ses propres avantages et inconvénients. Le choix dépendra des situations spécifiques de chaque location. Pour les propriétaires souhaitant une sécurité maximale, souscrire une garantie des loyers impayés est souvent la meilleure option. La clé est de bien évaluer la situation du locataire et de choisir la solution la plus adaptée pour sécuriser ses revenus locatifs.