Pourquoi le titre anéantir ?
Derrière ce titre caricatural qu’est « Anéantir », s’apparente une nouvelle provocation sophistiquée. En effet, à travers son nouveau roman, l’auteur dépeint les maux d’une société occidentale qui est à bout de souffle. Ainsi, Anéantir est un arbre, un vieil arbre qui de plus est malade et mourant. Au fil des 700 pages de récit, il mêle à la fois espionnage et politique, mystère et romantisme. Découvrez dans cet article les raisons qui ont poussé l’auteur à choisir ce titre choc.
Plan de l'article
Anéantir : un roman politique qui ne convainc qu’à la fin
En réalité, il ne faut pas se fier à la première page. Puisque le roman débute avec un personnage par excellence. Ainsi, l’écrivain se hâte de le faire disparaitre au plus vite.
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Bastien Doutremont qui est un agent de la DGSI va céder la place aux véritables protagonistes du livre. Notamment, Paul Raison qui s’avère un attaché ministériel et Bruno Juge qui est ministre de l’économie travaillent ensemble et sont des amis. En vérité, les deux sont malheureux en couple. Cependant contrairement aux héros masculins des précédents romans, ils finiront par trouver le bonheur amoureux. D’une part, il y a Paul avec sa femme Prudence. Les deux n’ont plus fait l’amour depuis dix ans. D’autre part, il y a Bruno avec une coach sportive qui le prépare à la campagne présidentielle.
Une pythie politique
Ce roman s’avère être le livre le plus politique de l’auteur. En effet, il l’oriente automatiquement dans les arcanes du pouvoir. En plus, c’est un drôle de livre, c’est-à-dire une sorte de collage hétéroclite de plusieurs textes. Ainsi, il débute tel un roman d’espionnage, avec une enquête sur de mystérieuses vidéos qui envahissent le Net. En premier lieu, elle montre une décapitation fictive de Bruno Juge. Par la suite une mute en saga familiale, à travers la famille de Paul réunie autour du père Edouard qui est victime d’un AVC. Cependant, l’auteur bascule dans l’amour en rapprochant Paul et Prudence qui découvrent qu’ils s’aiment encore. Enfin, il nous entraine sur une réflexion de la vieillesse, la maladie et la mort. Il livre ce récit en passant par la situation politique de la France. En passant par le mois de décembre jusqu’à l’élection présidentielle au printemps.
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Selon l’auteur, le candidat du Rassemblement national était à 27%, Sarfati à 20% et l’écologiste est à 13%. Les candidats des partis de droite et de gauche se partagent les voix restantes un chaos total. En effet, ils se sont présentés en ordre dispersé, et les électeurs avaient du mal à citer leurs noms. Cependant, ils y arrivaient quand même, cela représentait un succès à prendre le dessus sur les trotskystes et les animalistes. En réalité, aucun parmi eux n’a pu atteindre le chiffre magique des 5% indispensable au remboursement des frais de campagne.
Un monde en pleine cadence
Entre Raison, Prudence et Juge, sans oublier les mentions de la politique, la famille ainsi que le couple, le projet de l’auteur semble interroger la possibilité de la morale. En bref, il s’interroge sur l’acte juste dans une société et à une époque qu’il juge et dénonce comme des décadentes. Ainsi, pour lui, elles ont commencé après la Première Guerre mondiale et le nihiliste. En d’autres termes, les mauvaises valeurs sont vues comme les bonnes, et les vraies valeurs sont méprisées.
Pour preuves, en politique, un animateur télé peut remporter les élections grâce à une pro de la communication. Ou quand la manière dont la société s’occupe des anciens dans les Ehpad est indigne. Ils accentuent la valeur de la jeunesse qui manque cruellement d’expérience au détriment de la vieillesse. Synonyme de la connaissance et de la sagesse. Enfin la valorisation d’un œuvre d’art, car elle est convoitée par la masse, le nombre. Quand il ne croit plus en Dieu, l’être est livré dans un monde ou plus rien n’est juste. Ainsi, le politique est impuissant, la révolution gronde et la violence peut faire irruption à tout moment.