Aéroport de Nice : trafic perturbé à l’approche du Festival de Cannes

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Des festivaliers venus des quatre coins du globe, des projecteurs braqués sur la Croisette, et soudain, un aéroport de Nice qui vacille sous la pression : l’équation ne tient plus. Cette année, l’effervescence du Festival de Cannes s’est heurtée à un mur bien réel, dressé par une grève qui a paralysé les accès aux terminaux. Résultat ? Une journée sous tension, entre files d’attente interminables et murmures d’exaspération dans les allées de l’aéroport.

Blocage massif : taxis et VTC, la rivalité explose à Nice

Chaque période du festival, la Côte d’Azur attire une foule compacte, transformant les abords de l’aéroport en véritable ruche. Cette année, la tension n’a pas attendu la montée des marches pour s’inviter dans les discussions : dès la sortie de l’avion, la confrontation entre taxis traditionnels et VTC a viré à l’affrontement, reléguant l’habituelle bataille des tarifs au second plan. L’ambiance a basculé quand la grève s’est affirmée, bloquant l’accès principal et répandant le désarroi parmi les nouveaux arrivants. Devant les terminaux, les habitants de la métropole, les touristes et les festivaliers fatiguaient dans la file, tentant de comprendre comment sortir de ce piège improvisé.

Un climat de tension s’est ensuite étendu jusque sur un parking privé près des aéroports. Au fil des heures, altercations et agacement se sont multipliés. Retards, énervement, passagers désemparés : le rythme normal de l’aéroport s’est soudain évaporé, laissant place à une véritable épreuve de patience. Les terminaux 1 et 2 étant inaccessibles, beaucoup ont dû traverser à pied plusieurs centaines de mètres, en tirant valises et sacs, pour espérer rejoindre leur véhicule ou trouver un transport en commun.

La police intervient, la tension retombe… un temps

Face au blocage, les forces de l’ordre ont fini par être appelées. Renforts déployés, circulation partiellement libérée, mais pas d’accalmie fulgurante. Les embouteillages se sont poursuivis malgré l’intervention, en particulier sur les sorties autoroutières donnant directement sur les terminaux. À l’intérieur des voitures, exaspération : certains automobilistes sont restés bloqués pendant près d’une heure, voyant s’éloigner tout espoir d’arriver à l’heure à leurs rendez-vous sur la Croisette.

Le calme est revenu progressivement autour de l’aéroport, mais rien n’indique que la protestation s’arrêtera là. Les professionnels du taxi gardent la pression sur les autorités, bien décidés à être entendus, et menacent de remettre la pagaille sur les routes si rien ne bouge. L’ombre d’une nouvelle paralysie plane déjà sur le festival tout juste entamé.

Festival de Cannes : organisation bousculée, invités retardés

Le Festival de Cannes a pris de plein fouet cette vague de perturbations. Des personnalités phares du cinéma, attendues pour la première montée des marches, sont restées bloquées sur le tarmac ou dans des navettes détournées à la dernière minute. Les conséquences s’enchaînent : retards en cascade sur les séances, photographes désœuvrés, projections inaugurales lancées alors que les visages attendus manquent à l’appel.

Dans les coulisses, les organisateurs ont dû gérer l’urgence : réaménagement des horaires, entretiens décalés, et centaines d’appels passés aux équipes de communication. Certains journalistes, pourtant venus pour recueillir des témoignages exclusifs, ont vu leur agenda s’effondrer. Un retard, et c’est toute une série d’événements qui doit être reprogrammée, parfois à la hâte.

Malgré tout, le festival finit toujours par reprendre son souffle. Les invités parviennent, pour la plupart, à rejoindre la Croisette, souvent le teint tiré et la valise encore à la main. Les retards s’effacent au profit des retrouvailles sur le tapis rouge, mais l’épisode laisse des traces : la fête a commencé sur le fil, loin du glamour et de la maîtrise.

Voyageurs à l’épreuve : retards, annulations et tensions sur le tarmac

Le chaos a débordé sur le quotidien des passagers anonymes, pas seulement des stars et de leurs équipes. Les compagnies aériennes ont été prises d’assaut : files immobiles, demandes d’informations haletantes, appels à l’aide à répétition. Le terminal, déjà bondé en période de fréquentation record, s’est rapidement saturé.

Des voyageurs, venus assister à une première, à une conférence ou simplement passer un week-end au soleil, ont dû accepter que leurs projets s’envolent. Retards successifs, annulations de vols, attentes impossibles à prévoir : pour certains, le séjour sur la Côte d’Azur a commencé par une nuit à l’hôtel improvisée ou par l’abandon pur et simple de quelques festivités.

Dans les halls, la scène se répète : silhouettes vidées, valises appuyées contre les murs, regards rivés sur un écran d’affichage clignotant l’inattendu. Mais entre patience et résignation, la somme de ces contrariétés a fini par s’imprimer sur les visages et donner, à l’ouverture du festival, un ton un peu plus grave, un peu moins rêvé qu’à l’accoutumée. Le tapis rouge a retrouvé son éclat, certes, mais difficile d’oublier la tempête qui a précédé les sourires des photographes.